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Comment travailler en France avec un diplôme de Yachtmaster ?

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Comment travailler en France avec un diplôme de Yachtmaster ?

voilier - Captn Boat - Travailler en France avec un Yachtmaster

La France ne reconnaît pas tous les diplômes et qualifications étrangers ou n’autorise pas la navigation pour certains titres étrangers. C’est le cas notamment du Yachtmaster.

Travailler en France et sous pavillon français avec un Yachtmaster est une question qui nous est fréquemment posée par des skippers professionnels titulaires de ce diplôme.

Pour y répondre, Capt’n Boat fait un point sur les différentes solutions qui s’offrent aux skippers diplômés d’un Yachtmaster.

1. États des lieux sur le Yachtmaster

Le Yachtmaster est un brevet anglais, dispensé par le RYA (Royal Yachting Association), avec cours et examens en langue anglaise. Il permet de naviguer sans distance limite de la côte.

Or, les Diplômes RYA, dont le Yachtmaster fait partie, ne sont pas reconnus par les Affaires Maritimes françaises, et ne permettent pas de travailler sur des bateaux portant un pavillon français.

Cela est également valable si ces diplômes sont STCW Endorsed car les Yachtmaster n’ont comme correspondance STCW que le CFBS (Certificat de Formation de Base à la Sécurité). Par conséquent cela n’est pas suffisant pour les autorités françaises qui exigent un certificat d’opérateur radio, un certificat d’aptitude médicale ainsi que les brevets permettant l’exercice de fonctions au niveau opérationnel ou de direction.

2. Solutions pour travailler sur un pavillon français avec un Yachtmaster

Ainsi, si vous souhaitez travailler sur des bateaux battant pavillon français avec votre Yachtmaster vous devrez choisir entre l’une des solutions ci-dessous :

1. Obtenir le diplôme de Capitaine 200

2. Déposer une demande de Validation d’Acquis d’Expérience (VAE) après 24 mois minimum comme capitaine ou second sous pavillon étranger. Le Yachtmaster permet de travailler sous pavillon UK sans endorsement STCW.

3. Utiliser la passerelle qui existe entre le Yachtmaster et le Master 200 GT MCA. Le Master 200 Gt est bien reconnu comme diplôme STCW par la France. Par la suite vous pourrez faire une demande de visa de reconnaissance auprès des autorités françaises.

Attention : L’obtention d’un visa de reconnaissance n’est cependant pas suffisante pour un marin titulaire d’un titre étranger pour exercer le commandement d’un navire français. Pour cette fonction précise, un jury national évaluera le marin s’il n’est pas de nationalité française. Ce jury national, présidé dans sa formation « commerce » par la DIRM, examinera les connaissances de l’officier en langue française et en réglementation maritime nationale.

A. Déclarer ses cotisations sociales

De plus, il faut penser à être en règle au niveau de ses cotisations sociales.

La réglementation française oblige globalement l’affiliation à l’ENIM des skippers.

Tous les marins embarqués sur un pavillon français ont une obligation d’affiliation à l’ENIM (régime de sécurité sociale des marins et gens de mer), selon l’article L5551-1 du Code des Transports.

 

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Portail de l’ENIM, le régime social des marins en France

 

Pour les pavillons français immatriculés au RIF :

  • Les skippers ressortissants d’un État membre de l’Union européenne ou d’un État partie à l’accord sur l’Espace économique européen ou de la Confédération suisse, bénéficient d’une couverture sociale dans les conditions prévues par les règlements européens portant sur la coordination des systèmes de sécurité sociale qui leur sont applicables. Dans le cas d’un bateau français c’est la loi du pavillon qui s’applique et donc l’affiliation à l’ENIM est obligatoire

Certaines dérogations sont possibles dans les situations de détachements ou de résidence dans le même État que l’employeur.

  • Les skippers ressortissants d’un État lié à la France par une convention bilatérale de sécurité sociale sont soumis également à la loi du pavillon du bateau (si français, d’affiliation à l’ENIM) sauf dérogation.
  • Les skippers non résidants en France, non ressortissant d’un État membre de l’union européenne, de l’Espace économique européen ou de la Confédération suisse, ni ressortissants d’un État lié à la France par une convention bilatérale de sécurité sociale, sont soumis à la loi choisie par les parties avec le minimum de la protection sociale : « Les navigants résidant hors de FRANCE et ne relevant pas des dispositions des articles L.5631.1 et L.5631.2 sont assurés contre les risques mentionnés à l’article L.5631-4. Leur régime de protection sociale est soumis à la loi choisie par les parties. Des conventions ou accords collectifs applicables aux non-résidents peuvent prévoir des dispositions plus favorables. La protection sociale ne peut être moins favorable que celle résultant des conventions de l’organisation internationale du travail applicables aux navigants et ratifiées par la France. L’employeur contribue à son financement à hauteur de 50 % au moins de son coût. » Article L. 5631-3, livre VI du code des transports.

 

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3. Yachtmaster et pavillon étranger

Une autre solution envisagée par certains skippers diplômés du Yachtmaster serait de travailler en France sous pavillon étranger.

  • Cas d’un skipper titulaire d’un Yachtmaster (français ou étranger) : Il peut exercer en France sur un bateau battant pavillon étranger, si la réglementation du pays du pavillon reconnaît le Yachtmaster.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous contacter !